Pourquoi s’obstiner à acheter ses vêtements neufs (hors de prix avec une empreinte carbone catastrophique) alors qu’il est possible d’obtenir des pièces uniques et originales (avec une histoire qui permet de faire fonctionner l’économie circulaire) en friperie ? À Charleroi, l’offre n’est pas aussi importante qu’à Bruxelles mais il existe cependant des petites pépites, comme le magasin Sans Allure. Une bonne adresse pour trouver des pièces d’exception et promis elles ne sentiront pas l’anti mite.
La seconde main : nouvelle tendance ?
Les magasins de seconde main, de dépôt-vente, les concepts de vide dressing et les événements éphémères explosent suite à notre prise de conscience concernant le gaspillage vestimentaire. Chaque année, c’est 5 millions de tonnes de textile mis sur le marché. Sur ce volume, 4 millions sont jetés, que ce soit des textiles neufs ou usagés comme le mentionne le blog loveyourwaste . Des chiffres qui font froid dans le dos d’autant plus quand on sait que cette industrie est la plus polluante au monde. Se fournir serait alors une des solutions pour améliorer notre impact environnemental. Rendez-vous chez Sans Allure où vous en ressortirez conquis et transformés.
Sans Allure ; le concept
Sans Allure se définit comme un vintage shop nomade. Momo, Bruxelloise d’origine, et son chéri sont aux commandes du concept depuis 6 ans à Charleroi. Contrairement aux enseignes de seconde main basiques (Troc, Oxfam, Jipex), le couple chine et sélectionne rigoureusement les pièces qu’ils mettent en vente. Cela vous assure d’avoir des vêtements de qualité, parfois de marque, et surtout de d’avoir un look unique. Après avoir tenu un commerce pendant plusieurs années, ils ont finalement opté la création d’événements éphémères dans leur dépôt. Un concept différent auquel j’ai adhéré et que je recommande.
Sans Allure ; le lieu
Dans cet hangar de biker à Mont-sur-Marchienne, vous entrez dans une nouvelle dimension à 1000 lieux de l’ambiance du centre-ville. Les gens sont cools, tatoués et barbus. Vous buvez une bière ou un thé glacé avec de la musique alternative en fond. Ça change de djadja d’Aya Nakamura.
Comme l’expliquait Momo dans une interview : « le but de la boutique Sans Allure est de démontrer que l’on peut s’habiller selon les dernières tendances (ou pas) mais que la mode, ce n’est pas uniquement ce que nous dicte les magazines. » On y retrouve des robes fleuries, des fringues streetwear comme des pièces aux inspirations années 80. J’ai craqué pour un top noir en matière holographique qui fera l’affaire pour ma prochaine soirée, une veste vintage vichy brodée par Momo et enfin un pull customisé « sans allure ».
En plus d’être une friperie exceptionnelle, elle se singularise par la customisation sur-mesure. En effet, il est possible de broder le logo du magasin sur vos pièces achetées. Lors de l’événement, c’était un artiste, Bastien, qui avait dessiné les motifs au préalable. Momo les avaient alors brodés sur certaines pièces et créés une sorte de collection capsule. Une autre technique est de coller le logo avec le principe de la sérigraphie comme sur mon pull.
Sans allure : les infos
Rue de la tombe 160, 6032
Momo fait des événements éphémères chez elle donc il aut la suivre sur les réseaux sociaux pour connaitre la date du prochain rendez-vous.